Agroindustrie et capitalisme
Le modèle agricole productiviste est à bout de souffle. De nombreuses associations luttent pour faire advenir une autre agriculture véritablement nourricière, paysanne et biologique, créatrice d'emplois et qui place l'humain avant la finance.
2024
Village de l'eau : 6 jours de lutte pour la défense de l'eau
Voir le reportage sur le site d'Attac
Stop mégabassines : communiqué de Presse
La direction de la Coordination Rurale se trompe de cible. Une crise profonde grandit au sein de la coordination. Plusieurs cadres récemment débarqués dénoncent l'extrême droitisation de la nouvelle direction, une stratégie uniquement basée sur le scandale et une absence de travail syndical concret.
23 mai 2024 : Une enquête de Splann : Le lobbying agricole de la FNSEA à la loupe
La FNSEA est sortie grande gagnante du mouvement social agricole de ce début d'année alors qu'elle ne l'a pas initié. Stockages d’eau, pesticides, exonérations fiscales, le gouvernement Attal a accédé à ses principales demandes, parfois au détriment des revendications initiales des manifestants axées sur les prix et une meilleure rémunération. Comment la FNSEA maintient-elle son pouvoir sur la politique agricole française ?
Splann ! est un média d'enquête qui fonctionne grâce à vos dons. Sans publicité ni financement d'entreprise, c'est vous qui en assurez l'indépendance.Cet article fait partie d’une série d’enquêtes sur le lobby agro-alimentaire menée, à l’échelle européenne, à partir de données publiques, conjointement par Splann !, Lighthouse Reports, The Europeans, Frontstory.pl, Taz et L’Espresso.
Secrets toxiques : le Tour de France en Ille et Vilaine
La coalition Secrets Toxiques, qui rassemble aujourd'hui près de 80 associations, dont PIG BZH, continue son Tour de France pour informer les citoyens de la sousévaluation systématique de la toxicité des pesticides de synthèse, faire un point sur les stratégies juridiques mises en place pour y remédier et, in fine, obtenir un retrait des autorisations de mise sur le marché de ces poisons.
Voir le programme
Nous arrivons en Ille et Vilaine dès la semaine prochaine :
le 13 février nous serons à St Malo (projection débat de notre film),
le 14 à Rennes (projection débat de notre film),
le 15 à Guipry Messac (projection débat de notre film),
le 19 à Vitré (projection débat de notre film),
le 20 à Montauban de Bretagne (projection débat de notre film),
le 21 à Rennes (toute la journée pour le colloque),
le 23 à Saint Aubin du Cormier (projection débat de notre film).
2023
L'ENQUÊTE DE SPLANN ! A l'ombre des SAFER, la guerre des champs
La Bretagne veut installer un millier d’agriculteurs par an, d’ici 2028. Aujourd’hui, un peu plus de 500 parviennent à lancer leur activité chaque année, tandis que d‘énormes fermes se dessinent au détour de complexes montages juridiques. Des exploitations de 1.000 hectares, parfois 1.400 hectares. Celles de plus de 200 hectares deviennent monnaie courante. En dix ans, leur nombre a doublé dans tous les départements bretons.
Certains veulent quelques hectares de plus pour cultiver du maïs, pour épandre le lisier de leurs bêtes, pour construire un méthaniseur, consolider l’entreprise, l’agrandir pour la transmettre à leur enfant. C’est sans compter l’appétit des villes qui utiliseraient bien une poignée d’hectares pour construire un quartier pavillonnaire ou un centre commercial. Chacun élabore sa stratégie pour parvenir à ses fins, quitte à flirter avec la légalité et utiliser la violence.
C’est un mouvement de fond, initié par le gouvernement français après-guerre, qui est à l’œuvre : concentrations et agrandissements au détriment de l’agriculture familiale. La France assure vouloir désormais inverser la vapeur en favorisant les installations. Pour y parvenir, elle compte s’appuyer sur ses deux arbitres. Les Safer régulent la vente des terres pour empêcher la spéculation foncière et favoriser le maintien des exploitations agricoles. La CDOA, Commission Départementale d’Orientation de l’Agriculture, octroie des autorisations d’exploiter aux agriculteurs. Mais des tactiques pour éviter le carton rouge existent.
L'article de Mediapart : les salaires des dirigeants de la FNSEA
Le syndicat majoritaire du monde agricole dénonce régulièrement les conditions de vie de plus en plus difficiles du secteur. Mais ses cadres dirigeants se sont rarement portés aussi bien.
► A la FNSEA, le train de vie hors sol des dirigeants, publié dans Mediapart, 20 février 2020.
Les écologistes pris pour cible
De nombreux écologistes – militants, écologistes, élus… – sont attaqués ces derniers mois. Une flambée de violences attisée par l’État.
► Passages à tabac, intimidations... Les écologistes pris pour cible, publié dans Reporterre, 5 avril 2023.
L'État condamné à réparer le préjudice écologique causé par l'usage des pesticides
C'était le premier procès sur la biodiversité. Il se conclut sur la condamnation de l'État, pour ne pas avoir respecté ses obligations de réduction de pesticides, causant un préjudice écologique. Le Tribunal administratif de Paris donne un an au gouvernement pour réparer ce préjudice et prévenir l’aggravation des dommages.
► Effondrement du vivant : l'État condamné à réparer le préjudice écologique causé par l'usage des pesticides, publié sur Novethic, le 30 juin 2023
HVE: le label qui tue la bio
Que cache le label "Haute valeur environnementale", encadré par les ministères de l'Agriculture et de lÉcologie ? Protège-t-il vraiment les insectes ? Pourquoi fleurit-il dans les rayons des supermarchés, alors qu'en ce moment, les ventes de bio s'effondrent ? Hugo Clément a remonté les filières et découvert des modes de production surréalistes, bien loin de l'image bucolique de son logo.
► Le reportage diffusée sur France 5, le 3 juillet 2023.
Communiqué de l'association de soutien aux victimes des pesticides
Face à la violente crise à laquelle la filière bio fait face aujourd’hui, notre Collectif de soutien aux victimes des pesticides de l’ouest appelle les collectivités territoriales, les organisations et associations, à réagir.
Crise du bio : sortir du silence
Va-t-on laisser mourir le bio sans réagir ? Conséquence de l’accumulation de crises, toute une filière est menacée. Son intérêt pour répondre aux enjeux sanitaires et environnementaux est pourtant indiscutable. Notre Collectif, qui prône la sortie des pesticides et en soutient les victimes, voudrait savoir ce que l’État et les collectivités territoriales ont l’intention de faire. Leur silence nous interroge.
Après plusieurs années de forte croissance, le secteur bio subit des turbulences d’une grande violence, qui mettent à mal toute la chaîne, des producteurs aux distributeurs. Certains producteurs bios sont contraints soit de brader leurs productions dans le secteur conventionnel, soit d’arrêter l’activité bio. Pour équilibrer les marchés, certains opérateurs économiques encouragent même à la « déconversion » du bio vers le conventionnel. Côté distribution, le premier secteur organisé que constituent les Biocoop (773 magasins en France) est au bord de l’effondrement.
Au moment où tous les indicateurs sanitaires et environnementaux virent au rouge vif, comment ne pas souligner l’absurdité de cette situation ? Comme l’affirme très clairement le rapport de la Cour des Comptes du 30 juin 2022 sur le soutien à l’agriculture bio (1), l’impact de l’agriculture biologique sur la santé, le climat, la biodiversité, les pollutions de l’eau et de l’air est évident.
Dans les faits, la politique actuelle de soutien à l’agriculture tourne le dos aux préconisations de ce rapport. Les aides publiques vont très largement à l’agriculture conventionnelle, qui laisse pourtant à la charge de notre société ses dégâts sanitaires (maladies des usagers des pesticides et des riverains) et environnementaux (pollution de l’air, de l’eau, du sol ; destruction de la biodiversité).
Parmi les aides publiques, on peut citer le soutien aux productions industrielles porcs ou volailles au printemps 2022 d’un montant de 450 M€ pour subvenir aux conséquences des crises. On peut aussi citer le trop valorisant label HVE (Haute valeur environnementale) qui reçoit autant d’aides que le bio, alors qu’il admet l’usage des pesticides. Escroquerie scandaleuse.
Est-il normal qu’on mette sous perfusion une agriculture dont les coûts cachés sont payés par nos impôts, pendant qu’on laisse au bord du chemin une agriculture plus exigeante qui préserve la santé humaine et l’environnement ?
L’État et les collectivités territoriales doivent éviter le naufrage du secteur de l’alimentation bio.
Nous les invitons à mettre un terme à cette disparité, en dynamisant la transition écologique de l’agriculture. Nous demandons que des leviers soient activés pour sauver la bio et impulser une agriculture permettant à moyen terme l’arrêt définitif des pesticides en agriculture :
La réorientation de 20% des aides PAC, pour soutenir la restauration collective ;
La participation des collectivités territoriales (métropoles, régions, départements, intercommunalités) au redressement de la filière bio, voire, si cela s'avère nécessaire, à la participation au capital ;
La poursuite de l’accompagnement à la transition écologique de l’agriculture lors des projets d'installation ou de modernisation de l’agriculture.
Nous invitons les collectivités territoriales, les organisations et associations désireuses de sortir du silence, à nous contacter pour agir ensemble.
(1) Le soutien à l’agriculture biologique | Cour des comptes
Contacts :
Henri BUSNEL – 06 71 11 06 90
René LOUAIL – 06 72 84 87 92
Collectif de soutien aux victimes des pesticides de l’Ouest : 06 82 58 67 32
Courriel : Victime.pesticide.ouest@ecosolidaire.fr
Site : https://victimepesticide-ouest.ecosolidaire.fr/
2022
Création de la CAPSEB
Le 1er février 2022, 29 organisations se sont réunies pour créer la Convergence pour une Agriculture Paysanne, Sociale et Écologique (CAPSEB) qui a pour objectif de rassembler toutes les organisations qui contestent les errements du modèle dominant. Elles veulent faire entendre la pertinence de leurs analyses et la fiabilité d'un système porté par une agriculture respectueuse de la santé, de la biodiversité, soucieuse de la qualité des paysages et libérée des pouvoirs de la finance et des lobbies.
► Déclaration de la converence CAPSEB (493.66 Ko)
► Intervention au CESER (64.17 Ko)
Méthanisation : une tribune de la CAPSEB
Avril 2022 - Depuis l'invasion de l'Ukraine par la Russie, la FNSEA et les lobbies de l'agro-industrie et de l'industrie gazière s'engouffrent dans la brèche. Tout en criant la famine, pour essayer de sauver leur système en faillite, ils poursuivent leur course folle en avant : toujours plus de productivisme et développement effréné de la méthanisation.
► Tribune CAPSEB méthanisation (33.6 Ko)
De moins en moins de terres pour les jeunes paysans
Artificialisation des sols, dégradation, disparition des fermes… Dans un rapport, Terre de liens alerte sur les « attaques » nombreuses subies par les terres agricoles en France. Ce qui pourrait les faire disparaître. Plus de 5 millions d'hectares, soit près de 20% de la surface agricole française, vont changer de mais d'ici 2030, et ainsi orienter durablement le modèle agricole français. À qui profitera cette bascule historique ?
► Lire l'article sur le site de Reporterre
Date de dernière mise à jour : 21/07/2024